Tels nos cinq sens extérieurs (vision, toucher, audition, gustation, olfaction) qui nous donnent de l’information sur l’environnement extérieur, nous avons aussi un sens intérieur qui nous fournit des informations sur notre corps : le système proprioceptif (responsable de la proprioception). La proprioception provient de la stimulation de récepteurs appelés mécano-récepteurs situés dans les muscles, les tendons et les articulations. Ils détectent les changements de position de nos articulations ainsi que la vitesse de nos mouvements. Les informations recueillies sont acheminées vers le cerveau qui les analyse et adapte la réponse en contractant ou en relâchant certains muscles selon les besoins de la situation. Les renseignements transmis par les mécano-récepteurs au cerveau sont intégrés aux informations des autres sens, notamment la vision. Pour arriver à représenter en temps réel la position de notre corps en trois dimensions, la proprioception a recours à un système de référence qui se nomme le schéma corporel et constitue une représentation mentale du corps humain. Le schéma corporel est élaboré durant l’enfance et il est constamment mis à jour en fonction de ce que nous faisons et de ce que nous subissons comme une blessure, un changement de poids, etc. Or, il arrive que le schéma corporel soit biaisé, comme s’il devenait moins fidèle à la réalité et perdait en précision. La proprioception joue donc un rôle prépondérant dans le contrôle de l’équilibre, mais aussi dans l’ajustement de gestes techniques. Son altération augmente le risque de chutes, pour y remédier, il faut pratiquer une activité physique qui contribue aussi à augmenter la force générale, la souplesse, et un état de bien être...

Mémo

C’est ce qui nous permet d’éviter une chute sur une plaque de verglas. Dans cette situation, un mouvement trop rapide du pied active les mécanorécepteurs, l’information est alors communiquée au cerveau qui corrige immédiatement un déplacement trop important du centre de gravité, et la chute est évitée.

Une posture trop courbée peut finir par biaiser le schéma corporel. En effet, si au fil du temps notre posture s’affaisse. Le cerveau modifie alors ses références et cette posture pourtant anormale devient alors la norme. La proprioception peut être biaisée à l’inverse, on l’observe chez les personnes amputées qui perçoivent des mouvements ou des douleurs dans un membre qui n’existent plus.